La Chine vient de réaliser un nouvel essai réussi de son T-Flight, un système de train hyperloop à sustentation magnétique volant à grande vitesse. Casic, la société à l’origine de ce transport très futuriste, assure que tous les systèmes ont fonctionné comme prévu par les plans.
La Chine proche d’atteindre son but d’un transport ultra rapide. En effet, la China Aerospace Corporation (Casic), en collaboration avec la province du Shanxi (nord du pays) vient de réaliser des tests de démonstration concluants de son T-Flight, un système de transport à sustentation magnétique à grande vitesse.
Le T-Flight, un mix entre le système maglev et l’Hyperloop
Ce train résolument futuriste est un mixe entre le système « maglev » et un tube vide d’air à la façon de l’Hyperloop. Il doit permettre de relier les grandes villes chinoises, comme Pékin et Shanghai en très peu de temps. En février 2024, Hyperloop T-Flight avait subi de premiers tests, au cours desquels il a atteint une vitesse de plus de 623 km/h (387 mph) sur un trajet de 2 km de long. Un record.
Ces essais ont confirmé la bonne adéquation entre la théorie et la pratique en termes de vitesse et de hauteur de suspension du véhicule. Les derniers tests réalisés en partenariat avec la province du Shanxi ont montré que tous les systèmes fonctionnaient correctement et que la trajectoire du train correspondait aux valeurs prédéfinies. Celles-ci n’ont pas été divulguées et Casic n’a fourni aucune donnée spécifique sur la vitesse atteinte.
Le T-Flight vise une vitesse de pointe de 1 000 km/h
Le T-Flight est un train à ultra-haute vitesse (UHS) à tube à vide faible. Dans ce cadre, les forces atmosphériques extérieures ont peu d’effet sur sa vitesse ou sa stabilité. En raison de ces caractéristiques, il pourrait atteindre une vitesse de pointe de 1 000 km/h. De quoi relier les mégapoles chinoises Pékin et Shanghai (distantes de 1 100 kilomètres) en moins d’une heure trente.
A titre de comparaison, un train à grande vitesse prend entre 4,5 et 6,5 heures pour relier ces villes. Quant aux locomotives traditionnelles les plus rapides, elles mettent jusqu’à 12 heures. L’avion, lui, prend généralement 2 heures. La Chine tient à concrétiser son projet Hyperloop pour résoudre le problème posé par sa démographie et sa superficie. Elle a de plus en plus besoin de transporter des millions de personnes chaque jour, en un record et partout dans le pays.
Les projets d’Hyperloop en Europe presque tous enterrés
Le gouvernement chinois ne lésine d’ailleurs pas sur les moyens financiers pour donner vie ce projet. Il y injecte de l’argent autant que nécessaire, fort de sa puissance économique. C’est au niveau de la technologie que se posera peut-être le problème. Casic doit relever des défis techniques, d’autant que la Chine veut atteindre la vitesse ahurissante de 4 000 km/h à terme
Il lui faudra se pencher sur les questions de dépressurisation, de forces aérodynamiques et d’effet sur les corps. On n’oublie pas, non plus, la sécurité des passagers car à une telle vitesse, un petit défaut provoquerait une catastrophe. Mais les Chinois, connus pour leur grande inventivité, devraient lever ces obstacles. En Occident, des projets de ce type ont presque tous été enterrés, même l’Hyperloop d’Elon Musk tangue. Seul un petit pas été réalisé aux Pays-Bas.