Movie Gen, la nouvelle intelligence artificielle générative de Meta

Le géant de la tech propriétaire de Facebook lance un outil d’intelligence artificielle susceptible de générer du son et des vidéos.

Avec l’explosion de l’intelligence artificielle (IA), les initiatives foisonnent dans l’industrie technologique. Meta vient de rendre publique sa toute dernière trouvaille en matière d’IA générative, avec un nom plutôt évocateur : Movie Gen.

Sans doute pour mettre l’accent une de ses nombreuses facultés, en l’occurrence la génération de vidéos. Selon Meta, il s’agit d’un modèle capable de rivaliser avec les outils des principales startups du domaine, dont OpenAI ou encore ElevenLabs.

Les échantillons présentés par l’entreprise californienne pour illustrer les prouesses de sa dernière technologie sont impressionnants : on y voit des animaux nageant et surfant générés à partir de simples entrées textuelles ; mais aussi des vidéos représentant des personnes en train de réaliser diverses actions, obtenues à partir de photos réelles.

La puissance de Movie Gen ne s’arrête pas là. Le modèle peut également générer de la musique de fond et des effets sonores synchronisés avec le contenu des vidéos. Plus surprenant encore, il est capable d’éditer des vidéos existantes.

Une réplique à Sora

Avec des vidéos pouvant atteindre 16 secondes et des clips audio allant jusqu’à 45 secondes, Movie Gen se positionne comme un concurrent sérieux sur le marché de l’IA générative audiovisuelle. Une réplique à Sora, un outil similaire lancé par OpenIA, un peu plus tôt cette année et capable de créer des vidéos de qualité cinématographique

Cette floraison d’outils marque une nouvelle étape dans la bataille que se livrent les géants de la tech pour dominer le marché de l’IA générative. Avec notamment des implications potentiellement révolutionnaires pour l’industrie du divertissement.

Meta a ainsi indiqué son intention de mettre prochainement son modèle à disposition des créateurs de contenus afin d’identifier des usages pertinents. Il a également promis une intégration dans ses produits d’ici l’année 2025.

Il s’agit d’un changement de stratégie par rapport aux fois précédentes lorsque les outils technologiques de la firme étaient destinés au grand public.

Des risques de manipulation

Si certains acteurs de l’industrie du divertissement sont impatients d’utiliser ces outils pour améliorer et accélérer la réalisation de films, d’autres s’inquiètent d’adopter des systèmes qui semblent avoir été entraînés sur des œuvres protégées par le droit d’auteur, manifestement sans autorisation.

Comme l’a révélé le cas de l’actrice américaine Scarlett Johansson, qui a accusé OpenAI en avril dernier, d’avoir imité sa voix sans permission pour son chatbot.

Les capacités inédites de ces outils de génération de contenus vidéos soulèvent par ailleurs de sérieuses inquiétudes. Car contrairement aux images fixes, les fausses vidéos à l’instar des deepfakes, seront beaucoup plus difficiles à détecter pour le grand public.

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