Un laboratin manipulant des tubes à essais.

Nosopharm prêt pour la prochaine étape du développement de son antibiotique NOSO-502  

 

Nosopharm a remanié, fin juin dernier, son conseil de surveillance en nommant notamment Jacques Dumas à la présidence en remplacement de Jacques Biton. La nouvelle équipe devra mettre en place des partenariats stratégiques et surtout  poursuivre le développement de son antibiotique NOSO-502 jusqu’à la phase 1 des essais cliniques.

Trente ans d’expérience en R&D pour le nouveau président

Fin juin dernier, le groupe de biotechnologie Nosopharm a annoncé plusieurs changements au sein de son conseil de surveillance. Jacques Dumas a pris la tête de l’organe non-exécutif à la suite de Jacques Biton. Titulaire d’un doctorat en chimie organique de l’Université Paris VI, le nouveau président bénéficie de 30 ans d’expérience en R&D.

Pendant ces années, il a co-inventé deux médicaments commercialisés, le Nexavar® et le Stivarga®. Il a également occupé de hauts postes au sein d’entreprises pharmaceutiques de premier plan. Comme Tetraphase, dont il a été directeur scientifique, et AstraZeneca, où il occupa la fonction de vice-président de la stratégie au sein de l’unité des maladies infectieuses, de 2007 à 2014.

Trois autres nominations en plus de celle de Jacques Dumas

Cet ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure conduira une équipe remaniée. En effet, Laurent Fraisse remplace Marie-Paule Richard en tant que membre indépendant, et Sandra Dubos prend la suite de Gwenaël Hamon comme représentante de Kreaxi, un des investisseurs de Nosopharm. On note en outre l’arrivée de Martin Lauriot Prevost au conseil de surveillance en tant qu’investisseur historique.

Ces nouvelles têtes sont respectivement expertes en biotechnologie et pharmaceutique, en conseil et accompagnement d’entreprises innovantes en sciences de la vie, et en la distribution de produits pour la biologie moléculaire, la biologie cellulaire et l’immunologie. Ils épauleront Jacques Dumas dans les nouvelles missions que s’est assignées Nosopharm, entreprise dédiée à la recherche et au développement de nouveaux médicaments anti-infectieux.

Les infections nosocomiales déclarées urgence de santé publique

L’équipe de Jacques Dumas devra mettre en place de nouveaux partenariats stratégiques avec des acteurs publics et privés, ainsi que préparer le prochain tour de financement de Nosopharm. Elle a surtout la charge de poursuivre le développement de son programme phare NOSO-502 jusqu’à la phase 1 des essais cliniques. En juin dernier, le groupe a publié des résultats positifs au niveau préclinique de son antibiotique first-in-class.

Conçu en partenariat avec GNA NOW, un consortium européen financé par l’Innovative Medicines Initiative 2 (IMI2), ce remède est destiné au traitement des principales infections nosocomiales multirésistantes. Ces agents pathogènes sont responsables de plus d’un million de morts dans le monde chaque année. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il urge de trouver de nouveaux antibiotiques pour les neutraliser pour de bon.

Une confiance absolue placée en la nouvelle équipe

Or, depuis plus de quarante ans, il y a un manque de nouveaux médicaments capables de traiter la résistance aux antibiotiques chez les bactéries Gram négatives. En cause, les énormes défis scientifiques et financiers que nécessitent les recherches dans ce domaine. Philippe Villain-Guillot, co-fondateur et président du directoire de Nosopharm, est convaincu que le « nouveau conseil de surveillance facilitera les collaborations avec des partenaires industriels et universitaires de premier plan » afin de développer le pipeline du groupe. Il pense aussi qu’elle fera avancer les « programmes prometteurs de découverte de médicaments contre les maladies infectieuses, en particulier dans le contexte de la montée de l’antibiorésistance. ».

Pour sa part, Jacques Dumas est « très heureux de prendre la présidence du conseil de surveillance de Nosopharm ». Et cela dans un contexte où « les maladies infectieuses sont une cause majeure de mortalité et sont beaucoup plus difficiles à traiter ». Cependant, il assure que « la plateforme unique de découverte de médicaments de Nosopharm, basée sur Photorhabdus et Xenorhabdus » permettra de trouver des anti-infectieux first-in-class et aidera à lutter contre l’antibiorésistance.

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