L’application de messagerie a annoncé que les oppositions à ses nouvelles conditions d’utilisation resteraient sans conséquence. Un changement de ton aux motifs pour l’heure inexpliqués, deux semaines après une série de menaces à l’endroit des utilisateurs réfractaires.
On ignore encore pour combien de temps cela va durer, mais une chose est certaine : le refus d’accepter les nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp n’entraînera aucune conséquence immédiate de la part de l’application de messagerie. C’est ce qu’a indiqué la plateforme citée par la presse américaine le 24 mai dernier. La filiale de Facebook affirme notamment qu’elle n’a pas l’intention pour le moment de contraindre les utilisateurs à approuver sa mise à jour polémique. Contrairement à ce qui avait été annoncé quelques jours plus tôt, elle a décidé de parier seulement sur des messages de rappel pour tenter de rallier les réfractaires.
Infléchissement spectaculaire
C’est une décision pour le moins inattendue. Tant le numéro 1 mondial des applications de messagerie semblait engager dans une marche forcée pour faire accepter ses nouvelles CGU. En dépit des réprobations, WhatsApp avait indiqué, après un report de quelques mois, que sa mise à jour entrerait en vigueur le 15 mai dernier. Une date à partir de laquelle les utilisateurs récalcitrants se verraient forcer la main à travers certains dispositifs. Il s’agissait notamment pour le géant du web d’envoyer dans un premier temps des rappels incessants aux utilisateurs. Après quelques semaines, ces derniers auraient été progressivement privés de l’essentiel des fonctionnalités de l’application telles que l’accès à la messagerie ou encore l’émission d’appels. Des mesures subtiles, car n’incluant pas une suppression de l’application, mais dont la conséquence aurait été pour les utilisateurs de se soumettre ou de quitter WhatsApp.
Pourquoi ce rétropédalage ?
Les responsables n’ont pas communiqué sur les raisons de ce renoncement, se contentant juste d’affirmer que cela faisait intervient après des consultations avec des experts de la vie privée. WhatsApp indique également que la majorité de ses deux milliards d’utilisateurs a déjà approuvé les CGU. Suffisant pour expliquer ce rétropédalage ? Difficile de répondre à cette question. D’autant que l’annonce de cette mise à jour avait provoqué en début d’année une levée de boucliers à travers le monde. La fronde qui s’en est suivie avait vu les d’utilisateurs abandonner WhatsApp pour ses concurrents réputés plus à cheval sur le respect de la vie privée.
Par ailleurs, les dernières menaces de la plateforme avaient suscité l’ire de plusieurs régulateurs européens qui lui avaient intimé l’ordre de suspendre le déploiement de sa mise à jour le temps d’une enquête sur leur conformité avec la loi.