Le réseau social vient de lancer à titre expérimental dans un premier temps, une nouvelle fonctionnalité prévue pour bloquer automatiquement tout message de haine ou non désiré sur sa plateforme.
Face à la ténacité du phénomène d’abus en ligne, Twitter n’hésite pas à sortir la grosse artillerie. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement vu la pression à laquelle les réseaux sociaux dans leur ensemble sont en proie sur cette question spécifique de la haine via le web.
La plateforme à l’oiseau bleu a en effet annoncé le 1er septembre le déploiement prochain d’une nouvelle fonctionnalité dédiée à cette problématique. Baptisée « Safety mode » (pour mode de sécurité), elle devrait permettre aux utilisateurs de se préserver des contenus abusifs. Concrètement, le twitto qui l’active dans les paramètres de l’application se verra épargné pendant sept jours de tout contact avec l’auteur d’un message jugé haineux par le système de modération de contenu du réseau social. Le message en cause sera lui, automatiquement supprimé de Twitter.
Version bêta
Actuellement en cours de test à travers une version bêta ouverte à une poignée d’utilisateurs, principalement dans les pays anglophones, le Safety mode avait été annoncé en février dernier par la firme californienne sans que l’on n’en connaisse la date exacte de son lancement à destination du grand public.
La nouvelle fonctionnalité est la dernière en date d’un certain nombre d’initiatives récemment dévoilées par Twitter dans sa tentative de restreindre autant que faire se peut l’accès de sa plateforme aux auteurs de contenus décriés. Cela concerne notamment la possibilité de masquer les réponses à son tweet lancée en 2019, celle de limiter les réponses à son tweet dévoilé en 2020 et l’avertissement adressé aux twittos en passe de mettre en ligne un contenu nocif, déployé depuis mai. Soit toute une série de mesures censée aider à combattre le phénomène de la haine en ligne dont les ramifications ne cessent de s’élargir.
Twitter sous pression
Et ce contexte, Twitter à l’instar des autres réseaux sociaux, en fait les frais. De nombreuses voix accusent notamment la plateforme de laxisme à travers sa politique de régulation. La dernière Coupe d’Europe de football a mis en exergue cet état de fait, avec des joueurs longtemps abusés sur le réseau social. En France, le groupe de Jack Dorsey est sommé depuis juillet par les autorités de faire l’état des lieux de ses moyens de lutte contre les contenus problématiques.