Une caméra de surveillance dans la rue

Reconnaissance faciale : une « super caméra » de 500 mégapixels mise au point en Chine

 

En Chine, une « super caméra » a été mise au point pour permettre d’affiner la reconnaissance faciale. Dotée de 500 mégapixels et d’un système d’intelligence artificielle, elle pourrait identifier un individu parmi des dizaines de milliers de personnes. Elle serait 5 fois plus puissante que l’œil humain.

Une caméra ultra-haute définition

Des chercheurs de l’université Fudan et de l’institut d’optique de Changchun, en Chine, ont annoncé dimanche 22 septembre 2019 avoir mis au point une caméra ultra-haute définition (UHD) de 500 mégapixels. Equipée d’un système d’intelligence artificielle, cette « super caméra » serait capable de capturer de manière extrêmement précise les détails d’un visage et de les transformer en données faciales.

Les chercheurs mettent en avant son utilité dans les stades notamment, mais pas que…Cette caméra pourrait être utilisée par la police chinoise dans le centre de Shanghai, et prévenir ainsi de multiples incidents. Elle pourrait surtout servir à éradiquer les dissidences en Chine continentale et la contestation à Hong Kong. Les protestataires hongkongais, qui ont eu l’habitude de manifester avec des masques, feraient mieux de continuer dans cette veine.

Zeng Xiaoyang, un des chercheurs ayant participé au projet, précise que la « super caméra » va servir à des fins militaires dans un programme de défense national ou dans des zones sensibles, telles que les bases militaires, les sites de lancement de satellites ou encore aux frontières.

Cette caméra va renforcer la surveillance des citoyens

La reconnaissance faciale est déjà très répandue en Chine, où le gouvernement surveille énormément ses citoyens. D’ici 2020 le pays compte installer 450 mille caméras de surveillance supplémentaires. Il est donc fort probable que le prototype proposé intéresse les autorités chinoises, qui ont mis en place une politique de surveillance particulière. En effet, le gouvernement distingue les « bons » des « mauvais » citoyens par un système de points. Ainsi les habitants qui traversent la rue alors que le feu n’est pas au vert, qui diffusent de fausses informations ou qui ne paient pas leurs amendes reçoivent une mauvaise notation. En guise de représailles, le pouvoir peut les priver d’accès aux transports publics ou à un emploi dans l’administration. Ils seraient au moins 23 millions de Chinois soumis à un tel traitement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *