Le robot-serpent en action.

Etats Unis : un robot-serpent pour sauver des vies lors de séismes

 

Des chercheurs américains de l’université Johns-Hopkins ont mis au point un robot-serpent capable de se faufiler dans des tas de débris pour sauver des vies lors d’un séisme. L’invention s’inspire de la couleuvre royale, que l’on trouve couramment dans les déserts et les forêts de pins et de chênes.

Sur le modèle d’un champion des terrains escarpés

Souvent, après une catastrophe naturelle telle qu’un séisme, les secours ne parviennent pas à atteindre certaines zones. Celles-ci sont rendues difficiles d’accès par l’amas de gravats jonchant le sol. Pour pallier les limites de l’intervention humaine, des scientifiques de l’université Johns-Hopkins (Etats Unis) ont conçu un robot capable de se déplacer à la manière et à la vitesse d’un serpent, sur des terrains escarpés. Il se faufile aussi plus facilement dans les recoins les plus inaccessibles.

Pour créer leur robot, les chercheurs américains se sont inspirés du serpent-roi de Thayer, une couleuvre que l’on trouve couramment dans les déserts (notamment de Californie) et les forêts de pins et de chênes. « Ces serpents doivent voyager régulièrement à travers des rochers et des arbres tombés. Ils sont les maîtres du mouvement et nous pouvons apprendre beaucoup d’eux », a déclaré Chen Li, auteur principal de l’étude. Ses collègues et lui ont donc observé la façon dont ce serpent se déplaçait, et en particulier comment son corps fonctionnait pour franchir des obstacles. En l’occurrence, ils ont placé un spécimen dans le laboratoire d’un des auteurs de l’étude et ont analysé la manière dont il s’y prenait pour gravir les marches de la pièce.

Trois sections en parfaite coordination

Cette expérience leur a permis de déduire que le reptile utilise son corps comme un ensemble en trois parties. Deux sections ondulatoires, à l’avant et l’arrière, lui permettant de se tortiller et d’avancer. Entre les deux, la partie du milieu qui reste davantage rigide. Les chercheurs ont fait une autre remarque : quand les marches deviennent plus hautes et plus glissantes, le serpent se déplace plus lentement et bouge moins son corps avant et arrière pour maintenir sa stabilité. De plus, au fur et à mesure de son déplacement, la portion proche de sa tête s’allonge progressivement, tandis que celle à proximité de la queue se raccourcit.

« L’animal est encore beaucoup plus supérieur »

L’équipe de scientifiques affirme que sa création est plus aboutie que les précédents robots-serpents. Sauf qu’elle ne peut pas encore rivaliser avec son modèle, à cause notamment d’une consommation importante d’électricité. Li a déclaré que « L’animal est encore beaucoup plus supérieur, mais ces résultats sont prometteurs pour le domaine des robots qui peuvent traverser de grands obstacles ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *