À l’occasion du 50e anniversaire du Jour de la Terre, le SAS et l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA) ont annoncé un projet commun visant à exploiter l’IA et le crowdsourcing pour lutter contre la déforestation. Dans ce cadre, ils appellent tous les citoyens de la planète à aider leur algorithme à apprendre à détecter les traces de présence humaine dans la nature.
La déforestation constitue l’un des principaux fléaux pour l’environnement. Elle touche notamment le poumon de la planète. Si on n’y prend garde, l’Amazonie risque de disparaître dans les prochaines décennies. Pour protéger cette étendue naturelle et toutes les autres, le SAS et l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA) ont dévoilé un projet à l’occasion du Jour de la Terre, le mercredi 22 avril 2020. Objectif : utiliser le crowdsourcing et l’intelligence artificielle pour mieux comprendre l’interconnectivité entre les écosystèmes du monde. Dans ce cadre, les deux organismes appellent des volontaires à passer en revue des images de la forêt amazonienne. Ces images présentent des terres préservées ou des terres affectées par le développement humain.
L’IA s’appuie sur l’expertise humaine
« Notre plateforme d’IA analyse et donne déjà un sens à des milliers d’images satellites qui montrent l’ampleur des dégâts dans les forêts tropicales. Mais l’intelligence artificielle ne peut pas le faire seule. Nous avons besoin de votre aide pour identifier les signes de déforestation que le modèle n’a pas appris à détecter. Votre participation – que vous identifiiez la déforestation en une ou 100 images seulement – nous permettra d’affiner les modèles d’IA qui peuvent détecter les changements en Amazonie et alerter les organisations de conservation et gouvernementales chargées de la protéger », indique le SAS et le IIASA dans un communiqué commun.
Le projet sera étendu à d’autres préoccupations environnementales necessiant le crowdsourcing
L’intervention humaine est d’autant plus importante qu’une IA ne peut, par exemple, distinguer une rivière d’une route sans entraînement. En s’entraînant par contre à partir des observations humaines, la machine apprendra à faire cette distinction et à repérer la route qui signale une présence humaine.
Pour le moment, la première phase de ce partenariat se focalisera sur la déforestation. Mais il est prévu, par la suite, d’étendre cette plateforme à d’autres préoccupations environnementales où le crowdsourcing peut aider à servir le plus grand bien.
Si vous voulez contribuer à ce projet en aidant à rendre l’IA plus intelligente pour mieux protéger les forêts, rendez-vous sur le site du SAS, https://www.sas.com/en_us/data-for-good/rainforest.html, et commencez à examiner des images et à les catégoriser.