Le réseau social relance la possibilité pour ses utilisateurs de demander à avoir le fameux badge bleu. Le procédé censé aider à lutter contre les usurpations d’identité est bien souvent l’objet de confusion à l’origine de sa suspension en 2017.
Le processus de certification des comptes repart sur Twitter. Le réseau social à l’oiseau bleu a annoncé dans une conférence vidéo mercredi 19 mai dernier que ses services pouvaient à nouveau recevoir les demandes des utilisateurs pour la circonstance. Tous les utilisateurs de Twitter peuvent soumettre leur candidature s’ils correspondent aux catégories de personnes définies par la plateforme. Cela concerne notamment : les célébrités du monde sportif ou du divertissement, les personnes employées par des organisations gouvernementales, les journalistes, les activistes et autres utilisateurs influents désignés plus prosaïquement par le terme « influenceurs ». Quant aux critères d’éligibilité, ils tiennent sur trois grands aspects définis par le réseau social à savoir : la notoriété du compte, son caractère authentique et son activité sur la plateforme. Les twittos peuvent y accéder en détail au niveau du centre d’assistance de Twitter.
Une authentification sujette à interprétations
L’authentification d’un compte par Twitter suppose théoriquement que son utilisateur est bien la personne qu’il prétend être. Elle se matérialise par l’apparition d’un badge bleu près du nom d’utilisateur du twitto. La cible initiale au lancement de ce procédé également disponible sur Instagram et les pages Facebook, était les personnes célèbres plus enclines à voir leur identité usurper sur les réseaux sociaux. Mais Twitter avait fini par élargir sa cible à l’ensemble de sa communauté d’utilisateur pour peur que leur compte soit d’intérêt public. Le but est donc pour la plateforme de pouvoir certifier que tel utilisateur actif dans tel domaine est authentique.
Sauf que le sujet apparaît parfois plus complexe. Twitter avait en effet essuyé de nombreuses critiques suite à l’authentification en novembre 2017 du compte de Jason Kessler se présentant comme journaliste intervenant dans de nombreux médias aux États-Unis en freelance. L’homme avait été identifié comme un des meneurs d’une manifestation meurtrière néonazie organisée en Virginie trois mois plus tôt. Sitôt après l’obtention du précieux sésame du réseau social, l’intéressé s’en était vanté. Au grand dam de l’opinion qui voyait à travers cette certification par Twitter, une approbation des actes de Jason Kessler. La plateforme avait alors annoncé dans la foulée la suspension des attributions du badge bleu en vue d’une refonte du processus.