Le groupe californien propriétaire de Facebook, WhatsApp et Instagram prend des mesures destinées à éradiquer l’escroquerie par chantage avec des photos intimes.
Grand ménage de Meta sur ses plateformes, notamment au Nigeria. La maison-mère a en effet annoncé avoir procédé à la suppression de plus de 63 000 comptes Instagram renvoyant vers le pays d’Afrique de l’Ouest.
En cause, l’implication de ces comptes indélicats dans la sextorsion. Il s’agit, comme son nom l’indique, d’une forme de chantage destiné à obtenir des faveurs (de l’argent entre autres) de la victime en agitant le menace de diffusion de sa photo intime.
« Comme de nombreux crimes, le chantage financier à caractère sexuel franchit les frontières, et ces dernières années, on a observé une tendance croissante d’escrocs – en grande partie menés par des cybercriminels connus sous le nom de ‘Yahoo Boys’ », affirme Meta dans un communiqué publié le 24 juillet dernier.
Un réseau criminel tentaculaire
Le terme venu du Nigeria désigne des escrocs opérant principalement sur internet à l’aide d’une multitude de techniques frauduleuses comme l’hameçonnage (« phishing ») afin d’extorquer de l’argent à leurs victimes.
Parmi les réseaux démantelés par Meta figure un groupe de 2 500 faux comptes sous le contrôle d’une vingtaine d’escrocs ayant pour mode opératoire le ciblage d’hommes adultes basés aux États-Unis. Ce pays se révèle être un terrain propice pour ces criminels sans scrupule.
Beaucoup d’Américains seraient ainsi tombés dans le piège au cours des dernières années, avec notamment des conséquences bien souvent dramatiques pour eux. Businessweek,
le magazine hebdomadaire du site d’information Bloomberg, a ainsi énuméré dans une vaste enquête datant d’avril, des cas de suicide de victimes.
Une vigilance accrue
Face à la montée de ces pratiques, Meta affirme redoubler de vigilance. C’est d’autant plus nécessaire que les auteurs de ces comportements de prédateurs semblent développer, au jour le jour, de nouvelles méthodes afin de parvenir à leurs fins.
À preuve, l’entreprise fondée par Mark Zuckerberg a pu identifier, dans récente sa traque, de nombreux comptes spécialisés dans l’optimisation et autres techniques d’escroquerie. Cela inclut les discours à tenir, les faux profils à créer ou encore les images à utiliser pour tromper sa cible.
« Nos systèmes identifient et bloquent systématiquement les tentatives de retour de ces groupes, et nous continuons à renforcer ces systèmes pour les rendre aussi efficaces que possible« , promet Meta face à cette menace pour l’intégrité de sa plateforme.