Snapchat, la seule application qui fait du bien aux adolescents?

Selon une nouvelle étude de l’université d’Amsterdam, Snapchat est l’application la moins néfaste pour les adolescents. Malgré le temps passé sur ce réseau social, près de la moitié des jeunes utilisateurs ont ressenti un impact positif sur leur bien-être. Tout le contraire de TikTok et YouTube qui auraient des effets néfastes pour la santé mentale.

Alors que les régulateurs de plusieurs pays cherchent à mettre en place des limites d’âge pour l’accès aux réseaux sociaux, afin de réduire les dommages chez les jeunes utilisateurs, une nouvelle étude de l’université d’Amsterdam met en lumière l’impact de ces applications sur la santé mentale des adolescents. Selon cette enquête Snapchat est le seul média social à avoir un effet positif sur le bien être des jeunes utilisateurs.

479 adolescents suivis pendant plus de 100 jours

Intitulée « Social Media Use Leads to Negative Mental Health Outcomes for Most Adolescents » (« L’utilisation des réseaux sociaux entraîne des résultats négatifs en matière de santé mentale pour la plupart des adolescents »), ce sondage a porté sur 479 adolescents suivis pendant plus de 100 jours. Objectif : analyser comment l’utilisation des réseaux sociaux pouvait affecter trois dimensions essentielles de leur santé mentale. Ce sont : le bien-être, l’estime de soi et les relations amicales.

Six participants sur dix ont ressenti plus d’effets négatifs sur les réseaux sociaux

Selon les résultats, près de 60% des adolescents interrogés ont déclaré avoir ressenti plus d’effets négatifs sur les réseaux sociaux. Ce qui suggère que l’utilisation de ces applications contribue aux problèmes de santé mentale. Aussi, 13,6% des sondés ont dit avoir été stimulé positivement que négativement. Cela indique que l’usage des médias sociaux nuit et profite simultanément à différentes dimensions de leur santé mentale.

Snapchat, l’application la moins néfaste pour les adolescents

Les auteurs notent cependant que Snapchat apparait comme l’application la moins néfaste pour les adolescents. En effet, après un certain temps passé sur le réseau social d’Evan Spiegel, 71,5% des participants ont ressenti un impact positif concernant leurs relations amicales, tandis que 41,4% ont rapporté des effets positifs sur leur bien-être et 23,7% sur l’estime de soi. Cette étude devrait certainement contenter Snapchat qui se vend comme une alternative plus positive à l’interaction sur les réseaux sociaux.

Hors Snapchat, WhatsApp fait bonne figure

Le rapport relève en outre que WhatsApp a un effet plus positif que les autres applications de messagerie, hormis Snapchat. Trois quarts des adolescents interrogés ont affirmé que la plateforme renforce les relations amicales, sans avoir d’impact ni négatif ni positif sur le bien-être et l’estime de soi. Pour ce qui concerne Instagram, les auteurs ont trouvé un peu moins d’effets négatifs et plus d’effets nuls dans toutes les dimensions de la santé mentale.

Toutes les utilisations des médias sociaux ne semblent pas nocives 

TikTok et YouTube, en revanche, sont présentés comme les plus néfastes pour la santé mentale des jeunes utilisateurs. Plus de deux tiers des jeunes utilisateurs ont rapporté une expérience plus négative sur les trois dimensions de la santé mentale. Selon ses auteurs, cette étude n’a pas pour but de cautionner les clichés sur les plateformes comme unique source d’effets négatifs. « Bien que les effets négatifs soient répandus, en particulier sur des plateformes comme TikTok, YouTube et Instagram, toutes les utilisations des médias sociaux ne semblent pas nocives », notent-ils.

La portée du rapport relativement limitée

« Cette étude souligne le besoin urgent de recherches plus nuancées et d’interventions ciblées qui tiennent compte de plateformes spécifiques et des expériences individuelles des adolescents », ajoutent les chercheurs néerlandais. L’enquête pourrait d’ailleurs servir d’indicateur aux médias sociaux pour saisir de meilleures opportunités publicitaires et marketing. Il convient néanmoins de noter que la portée du rapport est relativement limitée, puisqu’il ne repose que sur les commentaires de 479 personnes.

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