Ce mème, qui transforme les utilisateurs en figurines 3D personnalisées grâce à l’intelligence artificielle, fait actuellement fureur sur le web, séduisant même de nombreuses personnalités.
Les « Starter Pack » désignent traditionnellement un ensemble d’objets ou d’informations de base nécessaires pour commencer une activité, un hobby ou une pratique nouvelle. Mais l’expression recouvre de nos jours une toute autre signification, un effet de mode si populaire qu’il est presque difficile d’y échapper.
Il s’agit en effet d’un mème – autrement dit cette sorte d’image fixe ou de vidéo, utilisée pour exprimer des opinions, des humeurs, des critiques ou simplement pour faire rire sur internet – dopé à la sauce de l’intelligence artificielle (IA).
Des figurines 3D de personnes sont ainsi créées virtuellement dans une boîte transparente, accompagnées d’accessoires représentatifs de leur personnalité ou de leur groupe. La mécanique est à la fois simple et efficace.
Elle consiste pour les utilisateurs à demander à ChatGPT par exemple, selon des consignes spécifiques au résultat escompté, de créer une figurine à leur image, emballée comme un jouet vintage avec carton et plastique moulé.
Anatomie d’un phénomène viral
Cette tendance, qui a explosé depuis le 9 avril 2025 d’après Le Figaro, représente bien plus qu’un simple divertissement graphique. Elle constitue une évolution fascinante des mèmes internet traditionnels, poussant le concept vers une forme d’auto-caricature affectueuse.
Les chiffres relevés par le quotidien français et provenant de la plateforme de veille sociale et de monitoring des médias en ligne, font état de plus de 10 700 mentions sur le réseau social X, 3074 publications Instagram et 647 partages sur LinkedIn.
Ce qui frappe dans ce phénomène, c’est sa capacité à transcender les frontières des réseaux. Franceinfo note ainsi que diverses personnalités françaises s’y sont déjà prêtées. Parmi elles figurent : l’animateur de radio Stéphane Bern, la chanteuse Vitaa, le violoniste Renaud Capuçon, etc.
Les internautes en ont par ailleurs profité pour mettre en exergue quelques personnages, dont le président Emmanuel Macron, le Premier ministre François Bayrou ou encore le patron de la Place Beauveau Bruno Retailleau. Même les marques ont décidé de surfer sur cette tendance.
Une initiative fortement critiquée
Une touche d’humour grinçant, mais qui ne fait manifestement pas rire tout le monde. En effet, si la création de ces figurines virtuelles semble innocente, Le Figaro soulève une question épineuse à ce sujet : son impact écologique.
Selon le journal, l’empreinte carbone d’une seule image générée par IA équivaudrait à celle d’une recharge complète de smartphone. Un coût environnemental non négligeable pour un phénomène qui génère potentiellement des millions de requêtes.
La tendance est également pointée du doigt par les dessinateurs et autres illustrateurs comme un danger pour la créativité artistique.