La firme de e-commerce est hors des moteurs de recherche ainsi que des magasins d’applications en France. Cette décision contestée en justice fait suite aux accusations de contrefaçons vendues sur la plateforme américaine.
Depuis le 28 novembre, Wish ne répond plus en France sur Google, Bing et Qwant, les principaux moteurs de recherche. L’application de l’acteur de Marketplace est également introuvable sur Apple Store et Play Store, les deux magasins dédiés. Et pour cause, l’entreprise américaine a été déréférencée sur ordre des autorités françaises, le ministère de l’Économie en l’occurrence. Ce dernier l’accuse notamment d’héberger sur son site internet, des produits contrefaits, lorsqu’ils ne sont pas dangereux pour la personne qui en use.
Aux sources de ces accusations attentatoires à l’image de marque de toute société digne du nom, une investigation de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) impliquant dix acteurs du commerce en ligne. Pendant plusieurs mois, le gendarme des fraudes a en effet examiné 140 produits en vente sur le site. Résultat : une large majorité s’est révélée provenir de la contrefaçon ou basée sur de fausses promotions destinées à tromper le client. Les chiffres de la DGCCRF parlent d’une proportion de plus de 80% de produits épinglés.
La rançon du low-cost ?
Les conclusions de l’enquête dévoilée l’année dernière ont été suivies de la saisine du procureur de la République par la DGCCRF. Plusieurs personnes habituées à faire leur marché sur le site, ayant depuis confirmé dans les médias avoir déjà subi de pareils désagréments par le passé. Wish qui revendique plus de 100 millions d’utilisateurs à travers le monde dispose de solides arguments pour séduire les consommateurs. Au nombre de ceux-ci figurent notamment les coûts particulièrement bas auxquels les articles sont vendus sur la plateforme. Des réductions pouvant aller jusqu’à 90%, et bien souvent. Une telle attractivité serait-elle permissive aux dérives ?
Quoi qu’il en soit, Bercy, au nom de la préservation des consommateurs, a décidé de sévir. Et le déréférencement du site n’est qu’une première salve de sanctions, selon le ministre Bruno Le Maire. Ce dernier indique que la prochaine étape pourrait être le bannissement pur et simple de la plateforme de la France si ses responsables rechignent à s’engager pour le respect de la loi.
Ce que Wish se dit incapable d’entreprendre, car n’étant qu’intermédiaire entre acheteurs et ses 500 000 vendeurs. En attendant une issue à ce qui apparaît comme un bras de fer entre les deux parties, la plateforme américaine a saisi la justice pour protester contre son déréférencement.