Le 24 septembre 2019, l’entreprise française Guerbet, spécialisée dans l’imagerie médicale, et IBM Watson Health ont conclu un nouvel accord sur le développement et la commercialisation d’un outil d’imagerie médicale combiné à une solution d’intelligence artificielle pour diagnostiquer plus rapidement un cancer de la prostate.
Eviter dorénavant les biopsies inutiles
Guerbet a signé avec IBM Watson Health un nouvel accord de développement et de commercialisation d’une solution d’intelligence artificielle (IA) couplée à un outil d’imagerie médicale pour aider au diagnostic et au suivi des patients atteints d’un cancer de la prostate. Cet accord fait suite au premier signé entre les deux sociétés en juillet 2018 pour l’aide par intelligence artificielle au diagnostic et au suivi des patients atteint d’un cancer du foie. La solution de Guerbet et IBM Watson Health servira concrètement à la segmentation, la caractérisation et le suivi des lésions dans le temps du cancer de la prostate.
Cet outil est particulièrement destiné aux radiologues et oncologues qui pourront « identifier les cancers nécessitant un traitement rapide et ceux qui nécessitent seulement une surveillance active ». Ainsi, l’on éviterait dorénavant les biopsies inutiles qui peuvent entraîner douleurs, saignements, infections et qui souvent ne permettent pas de détecter une masse cancéreuse. « La biopsie actuelle peut être inexacte parce que les échantillons de tissus sont pris au hasard », indique le Docteur Hashim Ahmed dans les pages de Science et Avenir, auteur principal de l’étude publiée dans The Lancet. Cette étude met en lumière les examens par IRM multiparamétriques qui fournissent des informations sur la taille du cancer, la densité de ses cellules et ses liens avec la circulation sanguine. En intégrant un programme d’IA, les médecins pourront « proposer la stratégie thérapeutique la plus adaptée à chaque patient ».
Le médecin reste déterminant pour le diagnostic
La collaboration entre Guerbet et IBM Watson Health montre à quel point l’intelligence artificielle peut venir à la rescousse des radiologues. Elle peut par exemple attirer l’attention du spécialiste sur une partie de l’image qui pose problème et ainsi réduire le temps de traitement des IRM. Ainsi, l’IA est beaucoup plus rapide que l’être humain, en l’occurrence les spécialistes de la radiologie. Toutefois, le médecin reste important car c’est lui qui devra expliquer au patient s’il y a corrélation ou non entre l’anomalie radiologique et la symptomatologie.
Soulignons que le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette maladie est responsable de 10% des décès par cancer, soit le quatrième cancer le plus mortel pour les deux sexes confondus.