Un influenceur prenant la photo d'un repas pour la publier sur Instagram

Instagram : qu’est-ce que la fin des « J’aime » a changé ?

 

En juillet dernier, Instagram a annoncé qu’à la suite d’un test au Canada, il éliminerait l’affichage public des « J’aime » dans six pays, dont l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Alors que les utilisateurs peuvent voir leurs propres nombres de « Like », leurs abonnés ne le peuvent plus. Plusieurs semaines après cette restriction, qu’est ce qui a changé dans le fonctionnement d’Instagram ?

Le 14 novembre dernier, après un test réussi au Canada, Facebook a étendu la dissimulation des « J’aime » sur Instagram à six pays, dont l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Quatre semaines plus tardd, qu’est-ce que cela donne ?

Un outil essentiel pour les Instagrammeurs

Certains influenceurs ont vivement critiqué cette restriction car elle nuirait grandement à leur business. C’est le cas de Jem Wolfie, une influenceuse australienne de l’alimentation, vivant en à Perth (Australie) et suivie par 2,7 millions de personnes. Elle s’est plainte à la radio nationale qu’on lui a enlevé son outil essentiel de travail. Une autre Instagrammeuse de Melbourne, Mikaela Testa, s’est même mise à pleurer sur YouTube pour dénoncer la nouvelle mesure de la plateforme. Ce qui lui a coûté des railleries. Les gens lui ont conseillé de trouver un vrai job.

Pourtant, pour ces femmes, êtres influenceuses est un vrai emploi. Comment ne pas le penser quand certains gagnent des millions ? Kayla Itsines, une influenceuse australienne de fitness, suivie par près de 12 millions de personnes, gagne par exemple 31 millions d’euros par an avec son fiancé. Pour les instagrammeurs de sa trempe, la dissimulation des « J’aime » n’est pas forcément une bonne décision.

Le compte est toujours bon pour d’autres

Mais d’autres stars d’Instagram accueillent favorablement cette restriction. Elle ne menacerait pas leurs revenus. Tammy Hembrow, une conseillère en fitness et atuces beauté avec 9,7 millions d’abonnés estime que le changement n’a pas eu d’impact sur sa façon de faire des affaires. Elle continue de se faire de l’argent, comme avant, avec ses propres activités et celles des marques partenaires. « Les ‘’J’aime’’ sont devenus un concours de popularité, souligne-t-elle. Ce qui, à mon avis, intéresse vraiment les entreprises, ce sont les impacts sur le terrain et les actions suscités par les publications ». Ce qui importe aussi ce sont les données démographiques et l’emplacement des abonnés ou les impressions laissées par le post. Tammy Hembrow pense plutôt que la suppression des « J’aime » permet à ses suiveurs de mieux apprécier son travail.

« plus un choc pour leur ego que leur métier »

Max Doyle, directeur général d’une agence de marketing d’influence basée à Sydney, juge qu’il est trop tôt pour évaluer les résultats du test, mais il prévoit une réduction de l’engagement de la part des fans. Or « l’engagement est comme une monnaie d’échange numérique pour les personnes influentes ». Joe Gagliese, cofondateur d’une agence d’influence mondiale basée au Canada, affirme lui que pour les influenceurs, la suppression de l’affichage du nombre de « J’aime » est « plus un choc pour leur ego que leur métier ».

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