Avec Hydroma SA, le Mali se place en pointe de la révolution énergétique mondiale depuis près de dix ans. Cette société fondée par l’entrepreneur malien Aliou Diallo exploite avec succès l’hydrogène naturel pour produire de l’électricité propre. Pour l’instant seul le village de Bourakébougou en profite. Mais bientôt, ce sera au tour du Mali et de l’Afrique de l’ouest de bénéficier de ce projet parfaitement écologique.
Une unité pilote qui fait du bien aux habitants de Bourakébougou
Le Mali est aujourd’hui connu pour son importante production d’or (troisième producteur du continent derrière l’Afrique du Sud et le Ghana). Mais le pays pourrait bientôt attirer l’attention du monde entier grâce à une autre ressource : l’hydrogène naturel. Depuis 2010, Hydroma SA, la société d’exploration fondée par Aliou Diallo, exploite ce gaz naturel pour produire de l’électricité verte. A terme, Hydroma SA entend donner au Mali son indépendance énergétique et offrir à l’Afrique de l’ouest une alternative durable aux carburants actuels.
La révolution énergétique impulsée par Aliou Diallo a commencé en 2010 quand Hydroma SA a obtenu un permis d’exploration et d’exploitation de l’hydrogène naturel au Mali. Deux ans plus tard, après la découverte de puits d’hydrogène, la société se lance dans l’exploitation de l’hydrogène naturel avec une unité pilote dans le village de Bourakébougou, situé à une soixantaine de kilomètres de Bamako, la capitale du Mali. Grâce à cette installation, Hydroma SA fournit de l’électricité propre aux habitants de Bourakébougou. Leur vie a totalement changé car désormais ils peuvent vaquer à leurs occupations la nuit et développer leurs activités. Femmes, enfants, jeunes et personnes âgés y trouvent tous leur compte.
Aliou Diallo à la recherche de partenariats
En juillet 2019, Aliou Diallo est passé à la seconde étape de son projet : une production à l’échelle industrielle. Comme cette phase implique plus de moyens, l’entrepreneur malien a décidé de vendre ses parts dans Wassoul’Or (55%) à des hommes d’affaires émiratis. Mais cela ne suffira pas. Alors, depuis fin 2019, le PDG de Hydroma SA s’est lancé dans la recherche de partenariats en Europe, notamment en Allemagne. Un pays très avancé sur la question de l’hydrogène vert, moins vertueux que l’hydrogène naturel, mais que les pays développés préfèrent produire pour l’instant. Ils revendiquent le besoin d’avoir plus de connaissances sur l’hydrogène naturel.
« Qui parle de production d’énergie, parle de développement économique du pays »
Dans sa quête de soutiens financiers, Aliou Diallo peut également compter sur le gouvernement malien. Bamako a en effet promis d’apporter un appui au projet de Hydroma SA en raison des avantages colossaux que pourrait en tirer le Mali. Lors d’une visite du site de Bourakébougou en juillet 2019, la Ministre malienne de l’énergie Lelenta Hawa Baba, a déclaré que c’est un projet qui mérite d’être encouragé « car qui parle de production d’énergie, parle de développement économique du pays ».
Notons que Hydroma SA, qui continue ses prospections au Mali, a lancé des recherches au Canada et en Australie pour l’identification de puits de pétrole.